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Rel@com - Revue des Sciences Humaines et Sociales - Université Alassane Ouattara

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ISSN : 2709-5053
Editeur
Département SLC – UAO
Périodicité
Semestrielle
Domaines
Sciences sociales, Sciences humaines etc.

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LE LÉVIRAT EN ZONE RURALE Á SIRASSO : UNE PRATIQUE A RISQUE CHEZ LES POPULATIONS ANALPHABÈTES DANS UN CONTEXTE DE VIH-SIDA

Auteur.e.s

Kolo SILUÉ , .

Résumé

La pratique de lévirat se singularise par une forme d’union entre le frère cadet du défunt et sa femme laissée en héritage (Topanou et alii, 2008). Ce procédé souvent forcé, vise à assurer la continuité de la lignée du défunt. Son esprit supposé influencer encore les rapports familiaux, oblige les siens à poursuivre les actions amorcées par ce dernier de son vivant. Au nombre de ces actions, figure la prise en charge de la veuve et des orphelins pour consolider l’unité familiale. Cette pratique encore d’actualité dans les communautés rurales sénoufos de Côte d’Ivoire conduit souvent à la mort, bien que certains conservateurs de la tradition soutiennent qu’elle reste la seule mesure de protection sociale dont bénéficient les veuves et les orphelins. Dans un contexte des maladies sexuellement transmissibles comme le sida, les hépatites virales, les chlamydioses, la gonococcie, l’herpès génital et la syphilis, le lévirat constitue aujourd’hui un risque pour les populations rurales à majorité analphabètes. À travers une approche socio-culturelle, ce travail se propose de comprendre les déterminants de ces attitudes afin de mieux sensibiliser les adeptes sur les effets néfastes du lévirat. L’hypothèse principale qui fonde cette recherche stipule que la persistance de la pratique du lévirat dans les milieux ruraux sénoufo est liée à leur état d’analphabétisme, plongé dans des considérations ancestrales. La méthodologie de vérification de cette hypothèse a fait appel à une enquête mixte déclinée en questionnaires et entretiens auprès des dépositaires de la tradition et du personnel de santé, appuyés par la documentation, afin de saisir les fondements de cette pratique. Les résultats obtenus précisent que l’ancrage de la tradition couplée à l’analphabétisme sont à la base du maintien du lévirat chez ces communautés. Deux théories étayent ces résultats : la théorie de la conscientisation de Paulo Freire et l’approche du genre.

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