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Dans la langue ncàm (parlée au centre-ouest du Togo), la conjugaison verbale se fait aussi bien par adjonction de suffixes que par des variations tonales pour l’ensemble des verbes qu’on peut classer en deux catégories : les parisyllabiques et les imparisyllabiques, selon que ces derniers, dans leur conjugaison, conservent le même nombre de syllabes ou pas. Le constat est que les tons qui affectent la forme de mention d’un verbe monosyllabique (à savoir l’impératif) déterminent la structure segmentale (présence ou absence de suffixe) et le schéma tonal du verbe à l’accompli et/ou à l’inaccompli. Il devient alors possible de prédire la structure segmentale et tonale à l’imperfectif et au perfectif, à partir du schéma tonal de l’impératif. Le phénomène est d’autant systématique qu’il permet d’expliquer, en grande partie, la morphologie verbale du ncàm et de régler le problème des verbes que les analyses considèrent souvent comme irréguliers. Nous examinons ces phénomènes à travers un dispositif qui fait ressortir les schèmes tonals attestés et ceux non attestés, aux deux formes aspectuelles, pour chaque type de verbe donné. Nous pensons que cette approche pourrait ouvrir des pistes intéressantes dans l’analyse des verbes monosyllabiques dans d’autres langues, les monosyllabes étant souvent traités comme étant des cas déviants de verbes irréguliers qu’on se contente souvent de caractériserpar rapport aux variations tonales et/ou segmentales.