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Rel@com - Revue des Sciences Humaines et Sociales - Université Alassane Ouattara

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ISSN : 2709-5053
Editeur
Département SLC – UAO
Périodicité
Semestrielle
Domaines
Sciences sociales, Sciences humaines etc.

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RAISON COMMUNICATIONNELLE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE NOIRE : RISQUES À PRENDRE ET À ÉVITER

Auteur.e.s

Faloukou DOSSO , .

Résumé

Pour être une réalité, le développement durable doit reposer sur des piliers sûrs, des principes fondamentaux, atteindre dix-sept (17) objectifs de développement durable des Nations Unies et cent soixante-neuf (169) cibles (Global Compact France). En Afrique noire, il doit, non seulement s’approprier l’efficacité économique, l’équité sociale et la qualité environnementale autour de la solidarité, la précaution, la participation sans omettre la question de la responsabilité, mais surtout se déployer dans les limites de la raison communicationnelle pour atteindre les objectifs et les cibles escomptés. Le risque à prendre et/ou à éviter ne saurait être le même partout. Une particulière sociabilisation est nécessaire là où le risque à prendre réside dans la disposition de la raison à se placer au plus haut degré de son déploiement. Il ne faut pas verser dans la téléologisation de la raison oscillant entre la raison instrumentale et la raison stratégique. La raison ne doit pas aboutir à un développement étriqué. Il faut se garder de promouvoir une civilisation impérialiste, hégémonique. En d’autres termes, comment l’Afrique noire parviendra-telle à un développement durable où le risque à prendre et à éviter stimule la vie raisonnablement consensuelle ? De quel développement durable a-t-elle besoin ? Le développement en Afrique noire ne peut être durable qu’en prenant le risque de s’approprier le degré élevé d’expression de la raison. La raison communicationnelle, au sens habermassien, ne peut qu’être une invite évitant de verser dans un processus d’instrumentalisation de la société. Elle sait faire face aux questions économiques, sociales et environnementales liées à une gestion rationnelle de la société. L’humain doit être au centre de toute sociabilisation. Le risque à éviter, c’est celui du maintien araisonnable de l’Afrique noire dans un sous-développement entretenu de l’intérieur comme de l’extérieur (1). Le risque à prendre est à insérer dans la rationalisation de la gestion de la société où la raison communicationnelle, dans une dynamique de résilience organisationnelle, permettra au développement durable de se fixer solidement sur le trépied (économique, social et environnemental) avec des objectifs et cibles précis à atteindre dans l’optique de freiner toute marchandisation de l’homme et de son biotope (2). L’expérimentation du développement durable doit être vulgarisée partout dans le monde à partir de l’Afrique noire (3). Elle peut devenir le berceau de l’idéologie du développement durable dépouillé de toute activité téléologique faisant ainsi, de notre monde, l’espace approprié à toute humanisation.

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