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La solidarité constitue l’un des fondements dans le poro. Dans ce processus initiatique, les néophytes, entrés Ensemble, vivront Ensemble les épreuves du bois sacré, sortiront Ensemble et resteront Ensemble dans la génération à vie. Le terme « ensemble » montre le lien sacré et infrangible qui unit les membres d’une même génération. Ainsi, la solidarité fonctionne sur le principe de soulager la souffrance de l’autre que l’on reconnait comme un semblable (L. Viévard, 2012, p49.) ou tout au moins, de l’aider à la supporter. Il s’établit un lien immuable et intangible de communication entre les membres d’une même génération d’une part, avec les membres de différentes générations d’autres part. Ce lien de communication ne remet pas en cause la relation sociale qui existe entre l’individu et sa communauté, mais se présente comme une posture permettant le fonctionnement de l’échange et du discours social. La communication dans ce sens, met en exergue le subtil lien entre le poro, école initiatique et l’ensemble de la communauté dans laquelle il est pratiqué. Dans cette réflexion, nous jetons un regard sur la communication dans les formes de solidarité durkheimienne, contenues dans ce processus initiatique. De façon pratique, nous nous posons la question de savoir quels sont les déterminants communicationnels de la solidarité dans le poro chez les senoufo ? Notre hypothèse est que le processus initiatique du poro se fonde sur la communication comme moyen de renforcer le lien de solidarité entre les membres de la communauté. Notre objectif est de décrire les articulations de la communication dans les formes de solidarité dans le poro. Notre approche est qualitative. Elle trouve son fondement dans l’observation participante du processus initiatique et les entretiens avec différentes strates de la population. Au plan théorique, l’analyse de contenu est convoquée pour comprendre la solidarité et la communication dans le processus initiatique du poro.