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Peut-on parvenir à une humanité apaisée sans repentir ? Telle est la préoccupation fondamentale que résout cet article qui s’appuie sur l’éthique de la religion de la philosophie de Kierkegaard. L’éthique de la religion est une étude critique. Elle vise, à partir des critiques des comportements areligieux et a-spirituels, à rééduquer l’homme de sorte qu’il apaise l’humanité, prise en otage par le mal. Pour y parvenir, Kierkegaard s’intéresse au mauvais repentir et au repentir spirituel. Au sujet du premier, en quoi le mauvais repentir est-il un handicap pour la liberté sociale ? Le refus du coupable de pardonner, de se repentir et la ruse de sa piètre confession et de son repentir haineux constituent des actes de l’angoisse démoniaque qui conservent la ruine et handicapent la liberté. Toutefois, le retour à la paix ne peut être possible que par la repentance éthique de l’angoisse spirituelle qui exige l’intériorité, la prise de conscience. Elle fait cultiver l’instant contre la résistance de pardonner et la foi, pouvoir contre le doute et la peur, qui rassure le pécheur à se confesser et permet aux antagonistes de se réconcilier. Rattachée à Dieu, elle brise la méfiance, fait taire la voix culpabilisante. Le repenti spirituel fait fi de l’amour, de la parole des païens qui refuse la palabre, cadre de toilettage de crises. Il prône l’amour, la solidarité et exclure le mal. La repentance éthique de devoir spirituel restaure la paix. C’est entre le mauvais repentir et le manque de liberté que l’on parvient à révéler la ruse de la conscience angoissée pour éviter le vain sacrifice de la piètre confession qui se déploie dans le sophisme du repentir haineux. En soulevant le couvert du repentir spirituel, l’humanité peut se dégager du piège de l’armement. Ainsi, l’être humain parviendra à l’engagement entre foi du repentir-pardon et réconciliation pour aboutir à l’éthique du repentir, l’action de paix.